Les formes élémentaires de l’engagement – Une anthropologie du sens

L’engagement serait-il passé de mode ? Individualisme, crise économique et sociale, globalisation, perte – réelle ou fantasmée – des valeurs, fin des idéologies, remise en cause de toutes les institutions (partis, syndicats, Églises etc.)… Autant d’éléments censés a priori décourager nos contemporains de s’investir au nom d’une cause, d’une idée. Cependant nous n’avons jamais été aussi nombreux à nous engager dans la vie associative. Contradictoire ? Pas si sûr. D’où la nécessité de poser a posteriori un diagnostic rigoureux, loin des clichés, pour apprécier l’engagement actuel d’individus devenus « hypermodernes » et dégager les tendances de demain.

C’est ce que fait le sociologue Olivier Bobineau. Tout d’abord, il met en perspective l’engagement des individus depuis le XIXe siècle pour mieux en apprécier les mutations contemporaines. Puis il en décrypte les motivations et les postures pour souligner les « formes élémentaires de l’engagement ».

En définitive, l’auteur propose rien de moins qu’un nouveau regard sur l’individu et ses engagements dans les sociétés occidentales, entre logiques de pouvoir – dominer les autres – et logiques de dépassement – de soi et des contradictions du temps -, pour en dégager une anthropologie du sens.